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Traquer le patriarcat, partout, tout le temps !

Nous relayons ici un texte du groupe Lyonnais « Graine d’Anar »

A nouveau cette année, les membres du groupe Graine d’Anar seront dans la rue pour manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Cette année encore, nous pourrions lister toutes les discriminations, toutes les injustices, toutes les formes de brutalité auxquelles les femmes doivent faire face tout au long de leur vie : discriminations salariales, difficultés d’accès à l’IVG, charge mentale, invisibilisation, violences (physiques, psychologiques, sociales, médicales…), mutilations, viols, meurtres…

Nous pourrions aussi tenter d’en dénombrer les victimes à la surface du globe : cela serait cependant vain, car une seule victime, nous en sommes loin, sera toujours une victime de trop.


Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’à l’échelle de ce pays ou à l’échelle de la planète, les femmes ainsi que les minorités de genre et sexuelles, paient le prix fort d’une société hiérarchisée, sexiste, raciste ou encore validiste, c’est-à-dire d’une société normative, binaire et autoritaire.

Si l’État, lui-même autoritaire par essence, a sa part de responsabilité dans tout cela, tout comme le capitalisme et l’exploitation salariale, et que nous souhaitons par-dessus tout leur fin, nous ne devons pas oublier que parmi nos cibles se trouvent également tous les outils et lieux de pouvoir et d’oppression qui n’en dépendent pas directement et dans lesquels nous baignons constamment.

Parmi ceux-ci, nous pouvons citer le virilisme, le mariage, les « traditions », les religions, mais aussi le couple et la famille, qui peuvent être de terribles cellules d’oppression.

Nous, anarchistes, aspirons à une société débarrassée de tout rapport de domination.

Nous voulons une société construite par et pour des individus libres et égaux, indépendamment de leurs genres, de leurs sexes, de leurs sexualités, de leurs couleurs de peau, de leurs handicaps, etc..

Parce que la richesse de l’humanité se trouve justement dans sa diversité, nous espérons que nous serons toujours plus nombreuses et nombreux à lutter pour un changement radical d’organisation sociale ainsi que pour une révolution dans nos comportements quotidiens.

Parce qu’il est évident que ces changements radicaux ne se décrètent pas, nous continuerons, jour après jour, de semer des graines d’anarchie, de diffuser une éducation non genrée, de dénoncer, de descendre dans la rue, bref, de lutter contre les violences patriarcales partout où elles se trouvent.

Cela ne saurait à ce titre se limiter à l’échelle nationale, mais devra bien plutôt avoir une portée mondiale !

De Lyon à Kaboul, du Chiapas à Athènes, de Khartoum au Rojava, de Kyiv à Moscou, nous serons toujours aux côtés de celles et ceux qui luttent pour que crève ce vieux monde !

Ni dieu, ni maître, ni mari, ni patron !

Lyon (5 mars 2022)

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