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1er Mai 2024 Annemasse

Invités par la CGT Annemasse nous avons présenté notre table de presse et l’expo sur la commune de Paris ressortie pour l’occasion. Nous avions préparé un texte mais pour des raisons d’organisation de l’évènement nous n’en avons pas fait la lecture . Eh bien le voici quand même:

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Si ce 1 er mai doit avoir un sens, ce n’est certainement pas celui d’une « fête du travail » : le travail, on sait ce qu’on sait, et c’est pas la fête tous les jours. Drôle de fête que ce travail qui est pour la majorité d’entre nous synonyme de contrainte, parce qu’on doit toujours courir après l’argent, accepter l’exploitation, voire l’auto-exploitation, le non contrôle de notre vie.

Si ce 1er mai doit avoir un sens, c’est de nous rappeler la notion même d’idéal : se rappeler qu’il a été crée pour commémorer le martyr de militants anarchistes américains qui se battaient contre l’esclavage salarié. C’est de se rappeler que la dignité c’ est de se battre pour un idéal, pas de voter, ou se consoler avec les plaisirs de la consommation.

Si ce 1er Mai doit avoir un sens, c’est de rappeler que nous vivons dans une société immonde, où les ordures prospèrent impunément, protégées par le pouvoir de l’Etat : la richesse des uns n’est possible que par l’exploitation légale des autres, la misère matérielle de près de la moitié de la population planétaire, la destruction de la planète. La fable méritocratique est la plus grande victoire du capitalisme, puisque tout le monde est persuadé que les riches méritent leur richesse. Mais la fable du développement durable, dans un monde qui refuse le partage des richesses, est tout simplement mortifère. Il a bel allure le développement durable dans un monde où les 1% les plus riches émettent plus de C02 que les 5 milliards les plus pauvres. « Nous nous moquons du tourment des autres » disent les aristocrates dégénérés mis en scène par le Marquis de Sade, c’est exactement ce que pourraient dire nos bourgeois du XXIème siècle. C’est l’éternel discours de la domination.

Face à la barbarie capitaliste, face à la gestion des inégalités et de la catastrophe écologique par l’Etat, nous réaffirmons notre idéal d’une société libre,sans classes, ni Etats, ni patries ni frontières.

Vive l’Anarchie !

Jérôme Ceccaldi pour AlpAnar

Article paru dans le Dauphiné Libéré le 2 mai 2024

Article paru dans le Dauphiné Libéré le 2 mai 2024

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Libre Pensée Non classé Pacifisme Religions Textes FA74

Samuel Paty

Samuel Paty,

Toute l’horreur de ce meurtre contre l’intelligence, la liberté et l’esprit critique suscite une émotion légitime, une colère liée à un sentiment d’impuissance. Face aux souffrances et à la crainte de l’avenir, l’émotion peut soulager si elle est partagée. Mais elle comble aussi un vide laissé par les formes collectives d’action (syndicalisme ou luttes sociales). Cependant on peut penser que la stratégie de l’émotion sert à la classe dirigeante pour dépolitiser les débats et maintenir les populations dans la position d’enfants dominés par leurs affects(sic). L’émotion demeure l’ennemie radicale de la raison. Elle n’essaie pas de comprendre, elle ressent !

Nous sommes donc confrontés à l’islam radical et politique. Bien entendu, les religions portent en elles la violence et l’intolérance ne serait-ce que par les multiples interprétations possibles des textes dit sacrés. Nous savons qu’elles sont surtout un moyen de contrôler les populations par l’ignorance et la soumission à des textes prétendument indiscutables aux desseins purement politiques et économiques. Le blasphème devient un prétexte et un élément déclencheur de haine. Mais ce blasphème n’est qu’un concept religieux qui ne s’adresse qu’aux religieux. Cette notion n’existe pas chez les athées agnostiques ou laïcs. Si nous sommes en droit de nous sentir insultés par des écrits qui nient la liberté de conscience, nous n’allons pas pour autant trucider ou décapiter celles et ceux qui les éditent où les lisent. Nous pensons que c’est par la raison que nous vaincrons les obscurantismes.

Problème religieux ou politique ? liberté égalité fraternité. Ou est la justice sociale. Des pans entiers de la classe ouvrière plongés dans la misère sociale, relégués dans des quartiers dont certains sont totalement délaissés quand les profits de la classe dirigeante n’ont jamais été aussi élevés. Alors oui, ces filles et fils d’ouvrier-es peuvent avoir la rage, la haine. Liberté égalité fraternité ! des flics dans les quartiers ! Les « ceintures rouges » sont tombées et avec elles le financement d’associations et d’infrastructures qui pouvaient maintenir une cohésion sociale et créer de l’espoir. Le terrain de la solidarité est aujourd’hui occupé dans bien des endroits par des religieux. Les financements arrivent de dictatures avec lesquelles la France fait commerce ! les affaires sont les affaires ! Alors ne nous étonnons pas que certains jeunes révoltés et désespérés, souvent fragilisés répondent aux sirène de l’obscurantisme religieux, s’y soumettent et y obéissent.

L’état français participe à l’immense bordel mondialisé par l’interventionnisme tout azimut en Afrique particulièrement mais partout dans le monde pour protéger des intérêts politiques et économiques sans aucune prétention à quelque forme d’éthique que ce soit. (Sahel, pour l’uranium et les mines d’or, Niger etc…). Interventionnisme stratégique et militaire. La défense des intérêts du capital est sa seule priorité. (Aucun soutien aux mouvements d’émancipation populaires (Rojava ou printemps arabes). Les affaires semblent plus lucratives avec les dictatures. Alors ne soyons pas étonné-es que ces guerres ne restent pas cantonnées au « théâtre des opérations ».

Ces combats pour le pouvoir et le contrôle des richesses, en s’appuyant sur les religions ou l’illusion de démocratie, génèrent misère famine et déportation de populations entières.

Il ne faut surtout pas tomber dans le piège qui consiste à confondre états et population. Les peuples sont toujours les premières victimes des dictatures qui les dominent.

Continuons les combats pour la libre pensée, contre tous les pouvoirs et en solidarité avec celles et ceux qui, partout dans le monde, luttent pour la liberté.

Que vive l’anarchie !

Groupe FA74

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Discours virtuel du 1er mai 2020

La Fédération nationale de la Libre Pensée vous invite à écouter son Discours virtuel du 1er mai 2020

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Le Monde Libertaire en accès gratuit pendant le confinement !

Aujourd’hui la priorité est à la santé de toutes et tous. Demain il nous faudra nous délester de ces gouvernements d’amateurs qui mettent à mal nos sociétés.

En attendant, pour aider à faire face à cette situation inédite de confinement, d’isolement ou de solitude presque partout dans le monde, l’équipe du Monde Libertaire met en accès libre l’ensemble de ses publications.

A télécharger et diffuser le plus largement possible pour se retrouver, demain, plus nombreux encore dans les luttes.

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Confinée

Quand on est anarchiste et qu’on est confiné·e à cause d’une pandémie, on n’peut rien faire.

Les réunions : interdites, les manifs : interdites. Pour faire court, tout est interdit, sauf d’aller travailler – pour certain·e·s – d’aller faire quelques courses, d’aller chez le médecin et sauf de sortir
son chien, voire soi-même, pour lui faire prendre l’air.

On pourrait bien « se réunir » par visioconférence mais c’est technique et c’est chiant alors on verra bien plus tard.
Et pourtant ! Cette pandémie causée par un coronavirus – de son p’tit nom COVID 19 – met en lumière, tous mais alors tous les symptômes et le diagnostic posés par les anars depuis des lustres :
les méfaits de l’austérité budgétaire et des politiques néolibérales, l’inadaptation du système étatique, les limites des élections représentatives, les inégalités sociales, et j’en passe et j’en passe…

Le remède, nous l’avons : l’anarchie comme autre moyen d’organisation de la société. Et, c’est maintenant qu’il faudrait la mettre en avant, la présenter, l’expliquer, la mettre en parallèle de ce qui a été fait jusqu’à présent. Beaucoup de gens sont insatisfaits et ont le temps de se documenter, de commencer à se familiariser et peut-être d’envisager le monde autrement. Et, c’est maintenant qu’il
faudrait préparer « l’après ».

Quand la vie aura repris son « cours normal », tout le monde souhaitera oublier, sortir et profiter du beau temps, faire la fête et consommer.
Bien sûr, la colère sera présente et la lutte perdurera car certain·e·s ne voudront pas laisser passer tous ces dysfonctionnements. Mais il sera trop tard pour philosopher, l’anarchie sera soit décriée car
présentée comme le désordre qui n’aurait pu permettre l’éradication de la maladie, soit elle sera reléguée à une douce utopie pour rêveur·euses.

Rêveuse et utopiste que je suis, confinée dans mon canapé, j’écris en attendant que ça s’passe.

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Covid 19 serait-il force de proposition révolutionnaire ?

Covid 19, tel est son nom, se présente sans crier gare – et faisant fi des frontières et des douaniers – sur la scène mondiale comme une nouvelle donne avec laquelle nous avons toutes et tous une relation… plus ou moins intime !

Covid 19 ce petit être invisible, malin et sournois, s’est fait mondialement connaître et reconnaître en un rien de temps : une telle force de frappe ne s’est plus vue depuis la dernière guerre mondiale !

Covid 19, n’est plus seulement le nom d’un virus, il est aussi celui d’un épisode sanitaire mondial majeur dit pandémie, bref d’un « état de crise » qui met l’État en crise. Dans une crise telle que le gouvernement a déclaré le pays en guerre ! Et voilà le tour est joué : âmes sensibles s’abstenir et pour les autres on sort l’artillerie lourde !

Et avec une précipitation martiale le gouvernement immédiatement à déclaré la guerre… au peuple ! Quelle drôle d’idée ; sans aucun doute une toute petite erreur de lecture du monde, innocente et sans conséquence !!!

Ne nous y trompons pas Covid 19 n’est pas, selon moi, une source de proposition de guerre, mais au contraire d’une proposition de Paix ! C’est pour ma part comme telle que je l’ai accueilli.

Covid 19, m’enseigne bon gré, mal gré que nous sommes tou·te·s relié·es et interdépendant·e·s… Mes actes et comportements bien qu’individuels participent au collectif, c’est vrai pour moi et c’est vrai pour toi ! C’est une loi universelle! Et c’est La Loi que je souhaiterais voir s’inscrire durablement dans toutes les consciences. En effet, en tant que Loi Universelle elle représente la seule et unique loi de gouvernance acceptable et nécessaire dans ce monde en transition vers une conscience de soi, des autres et de l’Ensemble ! La révolution en cours est sensible et elle nous invite à un changement de niveau de conscience.

Aucune révolution ne s’est faite sans heurts ni morts ! Par principe une révolution c’est la fin brutale d’un état et l’avènement d’un autre, et entre temps… de l’incertitude, de l’inconfortable. Mais fort·e·s de cette conscience d’interdépendance, de notre valeur propre et de celle de chacun·e et surtout de la valeur du groupe « peuple humain » que nous sommes alors, nous saurons être créatif·ives ! L’évolution vers la conscience d’ensemble sera en elle-même créatrice de nouveau et notre parade contre la peur du lendemain ! Peur du lendemain organisée et entretenue par les pouvoirs établis et la société capitaliste !

La peur est la force du pouvoir en place et plus nous entretenons notre peur plus nous renforçons leur pouvoir ! La peur, comme l’amour, nous rend aveugle et nous paralyse… pendant un temps ! Changeons notre angle de vue, regardons plus loin et nous verrons que nous entretenons nous-même nos propres chaînes ! La guerre sous toutes ses formes à été expérimentée et l’humain n’y a jamais rien gagné ! Réorientons notre regard vers ce que nous voulons voir advenir ! La paix est en potentialité et n’attend que de se révéler !

Une chose est certaine : la terre – écosystème nous permettant de vivre – ne survivra pas en l’état au pillage d’une société mondialisée de consommation et capitaliste, et les deux tomberont ensemble emmenant le peuple humain avec eux ! Notre salut est dans notre capacité collective à prendre conscience que nous somme en tant que règne humain, interdépendant avec tout les autres règnes terrestres : animal, végétal, minéral, et qu’il est plus que temps de donner à la Vie toute l’attention dont nous sommes capable !

La forme productiviste de nos vie de pilleurs et pollueurs du vivant appartient au passé et Vive l’Anarchie !

La Maudite !

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Auchan, la prime du mépris

Face au risque d’attraper et/ou de propager ce virus estimé très dangereux, 1000 balles est l’estimation de la valeur financière du patronat pour la vie d’une famille ouvrière !

Employé·es des super-marchés, Auchan, Carrefour etc… , les patrons les méprisaient, travail sous-payé, horaires fractionnés, flicage à tous les étages. On se souvient toutes et tous des mesures de licenciement pour des peccadilles. Pas de rébellion, sinon, viré·e, tu n’étais pas irremplaçable, c’était marche ou crève ! Puis la « crise sanitaire ». les temples de la conso font des bénefs de dingues, c’est noël au printemps ! Je ne traiterai pas ces patrons de crapules, faut rester poli hein ? mais ces môssieurs n’en ont rien à foutre de leurs employé·es, c’est leurs bénefs qu’ils assurent. Ils ont la trouille qu’ils ne viennent pas bosser et les gratifient d’une aumône de 1000 balles. Toutes et tous ces travailleurs et travailleuses le savent, mais comment refuser quand on ne touche qu’une paye de misère ? Une hausse de salaire et l’obtention de conditions de travail dignes auraient eu plus de sens dans la reconnaissance de leur métier. Tout ce que ces employé·es font disqualifie d’office leurs patrons de toute légitimité à les exploiter. Il n’y a d’ailleurs jamais eu aucune légitimité à exploiter qui que ce soit, et si cette crise peut mettre cette évidence en lumière, tant mieux !

Il faudra régler les comptes quand tout cela sera terminé.

Tous solidaires, l’an 01 est pour bientôt.

La marmotte !

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Des hêtres ou des chaînes

 Ce que nous appelons « notre président » a déclaré que « seules les activités indispensables à la nation seraient maintenues. » 

Il aurait pu se donner la peine de définir « indispensable »

Toutes les activités qui n’ont pas été maintenue sont donc jugées par le groupe ultra-libéral qui détient le pouvoir en ce moment, comme « dispensables ». Dans le sens où nous pouvons nous en dispenser pendant quelques semaines, voire quelques mois. Ce classement -complètement arbitraire et qui devrait donc être remis en question nous montre de façon flagrante comment pourrait être notre cadre de vie : A la fin de la quarantaine, pourquoi remettre en place un système composé à 80 % d’activités dispensables ? Nous pourrions tous nous former à effectuer les tâches indispensables, que nous ferions à tour de rôle afin que chacun puisse participer à l’effort collectif, mais un effort qui reste raisonnable pour sa santé, et son bien être personnel. 

Toutes les associations, les fédés, les activistes, les écolos, qui ont appelé à plus d’écologie et plus d’humanité se sont heurté·es depuis tant d’années, à des débat biaisés sur les thèmes du « c’est pas possible » « ça prendra du temps » « pensez aux emplois », alors que le Covid19 – qu’on connaît à peine – a brisé ce mur en quelques semaines, quelques jours pour rendre tout cela possible : stopper les avions, leur business et le tourisme de masse, réduire drastiquement la circulation des voitures et du même coup rendre les villes vivable et respirable, pousser les êtres à se rendre compte de l’importance des relations sociales, de l’essentiel, etc….. 

Le capitalisme est un système à bout de souffle : toutes les grèves, les ZAD, les manifestations et leurs répressions, que la France, l’Europe et le reste du monde ont vécues, montre le mal être général, la volonté d’arrêter un système qui met les peuples en concurrence, et la volonté de stopper l’exploitation inacceptable de l’être humain par d’autres êtres humains, pour leur seul confort, exploitation abusive des ressources naturelles (une croissance de 1 % pour année semble être raisonnable, mais 1 % par année sur 100 ans, correspond la dernière année a une augmentation supérieure à l’intégralité de la consommation de la première année….), surpopulation et densité invivable (développement d’épidémies incontrôlable qui l’accompagne) pour nous vendre un peu de confort, et le sentiment de gagner cette course internationale. Nous pouvons nous rendre compte de façon fragrante aujourd’hui que le prix à payer en termes de pollution et de bien-être est beaucoup trop élevé. Si le progrès ne sert pas à avoir plus de temps libre, et faire moins d’effort, pour avoir du temps et de l’énergie à mettre là où nous le voulons… a quoi sert-il ? Lavons nos verres au lieu de jeter nos gobelets ! 

Le Covid est un révélateur de beaucoup de choses, dont on continuera à faire la liste durant de nombreuse années, à l’heure actuelle, il nous montre que nous avons besoin de lien social (le confinement reste une épreuve), de temps libre pour pouvoir effectuer des taches qui nous épanouissent. 

Le municipalisme est un des moyens que nous devons mettre en œuvre pour nous réapproprier notre environnement, notre espace, notre temps. Ré-apprendre à échanger, proposer et débattre afin de se réapproprier les décisions sur la gestion de nos espaces et de nos vies, de l’échelle de la commune aux dimensions les plus vastes possibles par le fédéralisme et les échanges. Faire, chacun·e selon ses capacités, pour tout un chacun·e selon ses besoins.

De multiples propositions pourront être faites, mais les échanges, les activités, artisanales, agricoles, de service ou industrielles devront être de proximité de préférence.

Il faut en finir avec le consumérisme idiot, destructeur d’un environnement qui doit pouvoir continuer à garantir l’existence de la population mondiale. Toutes et tous en bas de l’immeuble ou sur la place du village, au bord d’un rond-point avec ceux qui aime le jaune, dans les campagne avec les zadistes, à l’usine ou la fabrique avec les ouvriers en luttes, avec les fermiers qui aiment le rouge… nous sommes les seuls maîtres de nos destins. 

Et Vive l’Anarchie

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Conférence : la pensée de Murray Bookchin par Vincent Gerber

Ce lundi 24 février nous avons organisé en collaboration avec la Coloquinte et le café 648, une conférence portant sur le municipalisme libertaire et l’écologisme social.

Venus nombreux, le public a pu (re-)découvrir un courant de pensée qui place les individus, leur environnement direct, leur volonté et leurs actions au centre de leurs préoccupations.

La pensée de Bookchin n’ayant pas trouvé d’écho de son vivant , d’aucun pensaient qu’elle disparaîtrait avec lui, le jour où il est décédé. Quelques années plus tard, quelques crises plus tard, quelques abus et manipulations plus tard, quelques colères populaires plus tard, ses ouvrages ont non seulement été redécouverts, mais nombre de communautés ont mis en application ses thèses (pas toutes fondamentalement nouvelles, mais intégrées dans un ensemble cohérent et actualisé), avec un succès non démenti pour des populations de plusieurs milliers d’individus.

S’en est suivi un échange d’abord avec Vincent puis entre personnes du public sur les « pourquoi » puis les « comment » d’une telle démarche. Le scepticisme de certain·e·s, la certitude d’autres, mais surtout la volonté commune de s’engager pour les générations futures et les générations actuelles, pour nos voisin·e·s, mais surtout pour nous, tou·t·es. Nous tou·t·es et maintenant.

(un) Résumé de la conférence

L’idée est qu’un changement radical ne peut advenir que dans un environnement qui lui est favorable. En s’appuyant sur des exemples historiques récents, notamment celui des Kurdes, il est montré que l’état, celleux qui le manipulent, ses suppôts et ses esclaves, ne pourront disparaître qu’après une crise… à condition que des solutions de remplacement aient été préalablement pensées et appliquées par la population elle-même.

Ainsi il est possible, nécessaire, de développer des structures fédéralistes, associatives permettant aux habitant·e·s d’un lieu de se le réapproprier plutôt que d’attendre de voir ce que les représentant·e·s légaux·ales en feront sous la pression de lobbys divers.

L’action peut commencer à petite échelle. Prenant comme exemple les habitant·e·s d’un quartier désireux de transformer un parc en potager collectif, se retroussant juste les manches pour assouvir ce désir. « Nous, habitant·e·s de ce quartier, ne désirons pas ceci, mais voulons cela pour notre parc », après quelques réticence la mairie a dû se plier à cette volonté populaire, et a ensuite réquisitionné un bâtiment à l’abandon afin de le réhabiliter et de le mettre à leur disposition.

Ce que la mairie n’utilisait pas, les habitant·e·s du quartier l’ont utilisé, pour le bien-être de tou·te·s.

Le « bien collectif » a perdu son sens, s’est terni avec le temps,c’est à tout un·e chacun·e de lui redonner de l’éclat.

En ville, en banlieue ou dans les campagnes, chaque lieu à ses spécificités, sa topographie, ses talents , ses défauts et ses limites, chaque lieu doit correspondre aux besoins, aux envies de ceux qui y vivent, et qui mieux qu’eux-même peut prétendre à les connaître ? Un·e·tel·le se présentant à la mairie d’une ville sans jamais y avoir habité ? Un pouvoir parisien centralisé ? Une entreprise dont le siège social se trouve sur une île qui va bientôt disparaître avec la montée des eaux ?

Nous pouvons récupérer la main mise sur des éléments négligés par l’état – et les grandes sociétés – mais qui ont un impact direct sur notre quotidien et sur notre qualité de vie. Puis par grignotage, effriter des pans entiers du pouvoir en place, qu’il soit politique ou économique.

En parallèle, ces actions collectives permettront de nous organiser en structures basées sur la démocratie directe, en structures libertaires ou chacun pourra donner son avis sur l’utilisation présente et future de tel ou tel bien commun. Pour acquérir une certain expérience, de bonnes habitudes, il faut commencer par des problèmes simples, résolus en petit comité, puis avec le temps s’agrandir (par le nombre de participants, son étalement géographique…) et s’attaquer à des problèmes de plus en plus complexes. (on s’occupe de la réappropriation d’un rond point en potager solidaire, avec un groupe de 20 personnes habitant autour du rond point… puis on s’attaque à la gestion d’une centrale nucléaire avec les 500 000 personnes qui vivent autour).

La crise de 2008, l’effondrement de Leman Brother, a montré la fragilité de ces géant·e·s que l’on croyait « trop gros pour disparaître ». Le municipalisme libertaire nous permet non seulement d’améliorer notre environnement direct et notre quotidien, mais il nous permet aussi de nous préparer au jour ou ces géant·e·s de papiers disparaîtront, d’eux-même ou en les aidant un peu.

Si une structure de remplacement existe, elle pourra rapidement se substituer à l’ancien système qui aura prouvé (une fois de plus) son inefficacité, alors que si rien n’a été mis ne place en amont, ce sont les mêmes éléments qui seront repris, enluminés de belles promesses creuses et inefficaces – Comme après la crise de 2008, ou l’on nous a promis que les libertés sans limites accordées à la finance, seraient très largement restreintes… on attends toujours… –

C’est parce que les Kurdes avaient développé au préalable un système de démocratie directe, que le jour où l’état occupant s’est retrouvé affaibli, iels ont pu rapidement se substituer à lui pour former une région autonome sans pouvoir central, donc sans état.

Bookchin nous met en garde également devant le danger de l’utilisation de la démocratie représentative afin de la réformer pour tenter d’asseoir le municipalisme libertaire (à l’image de ce qui se fait en suisse, où par exemple une liste écologiste n’a pas désiré nommer de leader – avec l’argument principal que si le groupe était élu il prendrait les décisions de façon collégiale – mais a dû se plier à la loi l’obligeant à nommer un responsable, trahissant déjà l’espoir initial de ses membres).
Le danger de présenter une liste citoyenne dans le cadre de la démocratie représentative est de se retrouver pieds et poings liés et de finir désabusé.

Bookchin argumente que le système actuel a une telle capacité de résilience que toute utilisation de ses propres outils pour le détourner ou le détruire ne serait qu’actions vaines; suivant l’adage « tout pouvoir corrompt » il finirait par phagocyter les actions voulant le transformer, pour à l’inverse, les détourner, elles.

Le seul argument positif de la présentation d’un groupe municipaliste à une élection, quelle qu’elle soit, est la publicité qui serait faite à ses idées. Se présenter à des élections permettrait en effet d’avoir une existence médiatique qui pourrait amener d’autres individus à réfléchir sur leur quotidien et les moyen qu’ils ont de le reprendre en main.

Il n’y a donc pas de dogme a suivre, de recette afin de faire tomber demain le grand capital, mais la possibilité de changer sa façon de voir les chose, son environnement direct , d’abord via des projets restreints, puis de plus grande envergure selon les possibilités de chaque groupe et ses capacité d’interaction avec les autres groupes.

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Je hais le salon de l’agriculture

Je hais le salon de l’agriculture, mais je ne hais pas tou·te·s les agriculteur·trice·s ! J’ai d’ailleurs quelques ami·e·s fermier·ère·s qui travaillent de façon admirable, et j’en rencontre encore régulièrement.
Je hais le salon de l’agriculture, déjà parce que c’est à Paris .

Pourquoi pas le salon du ski aux Émirat Arabes Unis ? et je n’ai rien contre les Arabes unis qui font du ski, même si j’en connais peu
– Un salon du bikini à Alert ? – et je n’ai rien contre les habitant·e·s de ce poste militaire canadien qui désireraient se mettre en bikini pour aguicher les uniformæs
– Ou un salon de la paix à Rojava ?– et je n’ai rien contre tou·te·s les libertaires Kurdes qui ont réussi à survivre jusqu’à aujourd’hui, bien au contraire.

Bon… le salon de l’agriculture aurait pu être organisé à la campagne…non ? Non ! Déjà parce que le terroir c’est bien quand c’est emballé dans du plastique, facile à laver, à changer , et qui fait la démonstration du fait qu’on maîtrise notre environnement. Ensuite parce que le salon de l’agriculture c’est fait pour vendre, c’est pas fait pour dénoncer .

Je hais le salon de l’agriculture parce que L214 n’y est pas et quand on tape « glyphosate » sur leur site, il nous répond de vérifier l’orhtographe… -et je n’ai rien contre les correcteurs d’orthographe, et autres ayatollah·ette·s de l’histoire de la francophonie, même si je ne pratique pas moi même-.
On n’est pas là pour créer la polémique, on est là pour mettre en avant la « démocratie de l’assiette » en présentant quelques éleveurs qui travaillent dans les règles de l’art…. et qui font oublier que la
grande majorité de la viande consommée en france sort d’usines à viandes.
On alterne entre « travailleur de la terre » -quand on veut montrer le bon sens paysan, le coté « fait à l’ancienne » avec une grand mère dessinée sur le pot – et des « chef·fe·s d’exploitation » – quand on veut montrer que læ fermier·ère 2.0 est une personne responsable et réfléchie, qui a besoin de plus de « matière grise que de muscle » -.7

Je hais le salon de l’agriculture parce qu’il se vêt de ses meilleurs atouts marketing pour faire oublier que la majorité des exploitations sont de petites multinationale qui sacrifient notre environnement et
notre santé dans un but lucratif.
Cela fait une vingtaine d’années que les marées d’algues vertes envahissent les cotes bretonnes chaque année, les causes étant les élevages intensifs de porc et leurs déjections dont on ne sait que faire.
Au lieu d’essayer de réduire la taille de ces usines à porc, ces
industriels en doublent les capacités…pour en vendre à l’autre bout du monde (!) car il y a une forte demande en Asie…tout en parlant de changement d’habitude paysanne allant vers un « impact le plus
positif possible » …. ? comme s’il était déjà positif !
Pour l’industrie du médicament contre le cancer, certainement !
D’ailleurs Bayer fournit les 2 : les produits phytosanitaires (par le biais notamment de sa filiale monsanto) et de remèdes
anticancéreux ! – et je n’ai rien contre les cancéreux·ses, mais je hais les cancers –
La FNSEA est là par contre.
Les abeilles aussi et il paraît que tout va très bien, elle sont contentes de faire du « green washing » et de participer à cette grande farce.
Le capitalisme offre un produit de qualité aux 700 000 visiteurs venus discuter tradition avec des industriel·le·s en botte de caoutchouc pour leur faire oublier qu’iels dépendent totalement des subventions de l’état (europe) tout en refusant une « distorsion de concurrence entre les pays membres » alors que si leur produit étaient réellement de qualité une AOC pourrait suffire à les protéger.

Je hais le salon de l’agriculture et les politicien·ne·s qui viennent qui viennent faire leur marché électoral – et je n’ai rien contre…si j’ai tout contre : je ne supporte pas la malhonnêteté, qu’elle soit intellectuelle ou économique, surtout quand ça touche au bien commun, et notre environnement en est le représentant le
plus précieux.

Je hais le salon de l’agriculture et du coup je n’y suis pas allé.
Faut pas déconner !
J’ai préféré écrire un petit texte et laisser germer ma colère sur du papier.
Par contre je suis allé sur leur site où j’ai pu prendre toute les expressions que j’ai mises entre guillemets, comme cette dernière. : « A travers l’agriculture, des femmes et des hommes construisent et
entretiennent l’écosystème, domestiquent des espèces animales, produisent des matières premières naturelles et transmettent des valeurs. » .
Vénaux·les, spéculateur·trice·s sur le dos des espèces animales et de la nature quel beau métier. Et je n’ai rien contre celleux qui ont un métier, d’ailleurs j’ai plein d’ami·e·s qui en ont un.

lesNeuxdelacolaire